« Parlez-vous PyeongChang? » La nouvelle exposition du Musée Olympique de Lausanne

Quand le Musée Olympique m’a contacté pour assister au vernissage de « Parlez-vous PyeongChang », leur exposition temporaire permettant de vivre les XXIII JO d’hivers côté art et sports, j’ai été envahie par un air de nostalgie.
Avant l’ouverture de ce blog, je dirigeais une exposition, « Ride The Wall », dont le leitmotiv était de rassembler la culture urbaine au travers l’art et la board culture. 3 années folles, une équipe de choc et deux expositions qui avait rassemblé plus de 6000 personnes. Et puis un jour, d’un coup, tout s’est arrêté.
J’avais alors pris la décision d’occulter cette partie de ma vie, j’ai tiré un trait sur l’art pour m’adonner à ma première passion, la cuisine. Et puis il y a eu cette invitation. Elle s’est présentée comme une invitation à renouer avec mes vieux démons, et que oui, l’art à bel et bien fait partie de ma vie pendant près de 6 ans et qu’il ne me lâchera pas de si tôt.
Et puis forcément quand on mélange art et sport ça me parle. J’ai toujours eu la conviction que ces domaines pouvaient être complémentaires. L’art retrace le sport, il s’en inspire, reprends ses codes. Pourrait-on même dire que l’art est un sport ? Certainement, pour certains en tout cas. Et puis le sport pour moi est ce que l’art est pour d’autres, une passion, une discipline, une rigueur ou encore une création.

Maxi coup de cœur pour l’œuvre « Happy Happy » de CHOI Jeong-hwa
Une œuvre réalisée avec des groupes d’enfants. Une accumulation d’objets, reflet de la culture populaire Coréenne.
Pour en revenir à l’exposition, c’est le grand Pascal Dayez-Burgeon, expert de la culture coréenne et directeur adjoint de l’institut des sciences et la communication du CNRS qui nous a fait la visite. Rien que ça !
Tout au long de ce parcours, gratuit, vous découvrirez ce que la Corée « HAN » est aujourd’hui et ce qu’elle était avec la place du sport puisqu’il a largement influencé l’histoire du pays. Notamment les jeux de Séoul en 1988 qui ont permis d’accélérer le processus diplomatique et de mettre fin à la dictature en place depuis 1948.
Et puis avant cela, la Corée c’est aussi une histoire de colonisation. En 1936, pendant les JO de Berlin, SON Kee-chong et son acolyte remportent respectivement la médaille d’or et de bronze. Une victoire amère puisque c’est sous les couleurs du Japon qu’elle sera proclamée. Deux médailles dont le CIO des JO refuse encore aujourd’hui d’octroyer à la Corée. Conflit d’intérêt ou politique ?
Et puis il y a le foot, sport totalement inconnu des Coréens avant 2002. Leur montée jusqu’en demi-finale avait mobilisé plus de 50 millions de personnes. Petite anecdote, sur la place centrale qui avait retransmit le match à Séoul, seule 4 canettes avait été retrouvée le lendemain.

Le Bouddha à sequins de NOH Sang-Kyoon. Il vise à montrer l’inconstance et la fragilité des choses, entre méditation et éternité aux accents pop de la société Coréenne.
Bref, j’ai adoré cette soirée et si vous aussi souhaitez y faire une visite notez les rendez-vous de février pendant les Jeux où de nombreux ateliers sont prévus.
Je vous souhaite une belle journée et vous embrasse fort.
Anouck